février 2012

ON NE JUBILE PAS, ON S’EN FOUT ROYALEMENT

La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal lance sa propre campagne du Jubilé de diamant et du bicentenaire de la guerre de 1812, qui s’intitule « On ne jubile pas, on s’en fout royalement ». Cette campagne a pour but de riposter aux campagnes de propagande monarchiste et militariste du gouvernement canadien, à l’occasion du 60e anniversaire du couronnement de la reine Elizabeth II. Alors qu’une forte majorité de la population du Québec voudrait se défaire des symboles de la monarchie, le gouvernement canadien va consacrer près de 7,5 millions $ pour faire la promotion du jubilé partout au Canada, y compris au Québec.

Jubilé de la reine – La valse des médailles est lancée

Article de Guillaume Bourgault-Côté publié dans Le Devoir le 7 février 2012

«On s’en fout royalement»

photo devoir

C’est dans ce contexte que la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) a lancé hier une campagne au titre éloquent: «On ne jubile pas, on s’en fout royalement.» Objectif? «Riposter aux campagnes de propagande monarchiste et militariste du gouvernement canadien», indique le président, Mario Beaulieu.

La SSJB rappelle que c’est «au nom de cette Couronne britannique» que des «crimes graves» ont été commis au fil des ans, notamment la déportation des Acadiens ou l’émeute anti-conscription de 1918. Plus récemment, le SSJB montrait la reine du doigt pour avoir entériné le rapatriement de la constitution par Pierre Elliott Trudeau.

En citant le programme des célébrations — 500 000 drapeaux du jubilé, portrait, vitrail, médailles, pièces de monnaie — et les coûts engendrés (7,5 millions), la SSJB estime que ces «folles dépenses de propagande identitaire montrent bien que les Québécois n’ont pas du tout les mêmes priorités que les Canadiens», indique Mario Beaulieu.

« La duperie du caniche de la reine du Canada »

Article de Christian Gangon publié sur Vigile le 6 février 2012

photo vigile

Le gouvernement invite les écoles à participer à son « Défi de l’affiche de la Fête du Canada » (http://www.pch.gc.ca/fra/1292268977681) sur le thème de la guerre de 1812, ce conflit entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, puisque le Canada n’existait pas. Il s’agissait de défendre l’Empire de ceux qui nous avaient conquis. Les milices formées de nos ancêtres québécois ont été forcées d’y participer. Il y a eu plusieurs affrontements violents entre la population francophone et les forces armées britanniques, dont une émeute anti-conscription à Lachine qui fut durement réprimée.

On essaie de nous dépeindre cette guerre comme le théâtre de l’unité liant anglophones, francophones et autochtones du Canada, alors que les deux siècles qui ont suivi ont plutôt été marqués par la volonté des anglophones d’assujettir et d’assimiler les francophones et autochtones. Alors, comme l’écrivait récemment Pierre Allard, éditorialiste du Droit d’Ottawa,

L’appui de Johnson à la CAQ fait des vagues

Article de La Presse Canadienne publié dans le journal Métro le 6 février 2012

Avec William Johnson en tête, les opposants à la loi 101 ont trouvé leur niche au sein de la Coalition avenir Québec (CAQ), a estimé lundi le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir.

Selon le leader de gauche, l’enthousiasme manifesté par l’ex-président du lobby anglophone Alliance Québec envers la CAQ illustre à quel point la défense du français n’est pas une priorité pour la formation dirigée par François Legault.

«Ça révèle quelque chose au sujet de M. Legault et de la CAQ. La CAQ n’est pas un parti qui fait peur aux anglophones farouchement opposés aux revendications historiques de la majorité francophone, y compris ses symboles, comme la loi 101», a analysé le député de Mercier.

Si M. Johnson est à ce point conquis par la CAQ, c’est parce qu’il sait très bien que M. Legault glissera sous le tapis les questions linguistiques, a ajouté M. Khadir.

Politique québécoise – Suspendre ses convictions

Article de Pierre Curzi publié dans Le Devoir le 6 février 2012

Sondage après sondage, 40 % des Québécois veulent faire l’indépendance, 20 % veulent le statu quo et 40 % désirent un Québec avec beaucoup plus de pouvoirs au sein d’un Canada uni. Pour les premiers, il y a Option nationale, Québec solidaire et le Parti québécois. Pour les tenants du statu quo, le Parti libéral du Québec existe déjà. Quel parti reste-t-il pour défendre une réelle position autonomiste comme celle des Duplessis, Lesage ou Johnson père?

Avis juridique

Si la CAQ veut un jour être sérieuse dans ses prétentions d’incarner un vrai parti nationaliste, elle doit faire le pari d’en arriver à une nouvelle entente constitutionnelle avec le Canada. Contrairement aux gouvernements du Québec qui se présentaient après des défaites devant le Canada anglais, les négociateurs québécois peuvent désormais s’appuyer sur un avis juridique de la Cour suprême paru en 1998 qui oblige le Canada à négocier de bonne foi.

Cet avis est un nouvel outil que les gouvernements du Québec n’ont encore jamais utilisé. Si les demandes québécoises s’appuient en plus sur la volonté populaire, il devient extrêmement difficile pour le Canada de faire la sourde oreille, puisqu’un des cinq principes qui sous-tendent la démocratie canadienne est le respect de cette démocratie. Par conséquent, si 80 % des Québécois se disaient d’accord avec le rapatriement de la souveraineté culturelle (pouvoirs sur la langue, l’immigration, la culture et les communications), le Canada devrait vraiment céder quelque chose au Québec, sans quoi il pourrait être blâmé à l’international.

Un plus grand danger encore pour le Canada serait que les 40 % de Québécois qui croient toujours qu’il est possible d’obtenir plus de pouvoirs du Canada se rendent compte que le Canada est un pays fermé aux Québécois. Inévitablement, plusieurs d’entre eux deviendraient indépendantistes et feraient du Québec un pays!

La SSJB lance une campagne contre les festivités du jubilé

Article publié sur SENEGO (site internet francophone Africain) le 6 férvrier 2012

L’organisme souhaite ainsi «riposter aux campagnes de propagande monarchiste et militariste du gouvernement canadien», en organisant des conférences et un concours de dessins et de montage-photos, notamment.

Son président, Mario Beaulieu, cite un sondage réalisé en 2009 pour le Globe and Mail et le réseau CTV qui indiquait que 86 pour cent des Québécois souhaitent la rupture des liens avec la monarchie.

Dans l’ensemble du Canada, cette proportion s’élève à 65%.

M. Beaulieu estime que les 7,5 millions de dollars qui seront consacrés aux festivités constituent «une folle dépense de propagande identitaire» qui prouve le fossé entre le Québec et le gouvernement conservateur.

Visite royale: le Canada crie hourra, le Québec dit bof…

Article de Michel Corbeil publié dans Le Soleil le 6 février 2012

photo la presse

Le mariage princier de Kate et William n’y a rien changé. Les Québécois sont massivement indifférents à la monarchie; les Canadiens anglais y restent attachés et sont contents de la visite que les deux membres de la famille royale entament en sol canadien, demain.

Un sondage, conduit par la firme Angus Reid pour le compte du Soleil et de La Presse, renvoie de nouveau l’image du Canada des deux solitudes, celle du Québec contre celle du ROC – le reste du Canada -, celle des francophones du pays contre celle des Canadiens anglais.

Le coup de sonde démontre clairement que les Québécois ne se reconnaissent pas dans les institutions qu’incarne la famille de la reine Élisabeth II. Ils sont 58 % à réclamer que «le Canada coupe tous les liens avec la monarchie britannique»; 46 % à trouver que le député de Québec solidaire Amir Khadir dit vrai en la qualifiant «de système parasitaire»; et 70 % à réclamer l’abolition du poste de gouverneur général.

Remise de médailles du jubilé de diamant à Ottawa

Article de La Presse Canadienne publié dans La Presse le 6 février 2012

Soixante Canadiens, dont le champion olympique de ski acrobatique Alexandre Bilodeau et le frère de Terry Fox, Darrell, ont reçu la médaille du jubilé de diamant visant à souligner les 60 ans de l’accession au trône de la reine Élizabeth II, lundi, à Ottawa.

PHOTO LA PRESSE

Au Québec, plus qu’ailleurs, ces célébrations ne suscitent pas l’enthousiasme chez tout le monde. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a annoncé lundi une campagne intitulée «On ne jubile pas, on s’en fout royalement». L’organisme souhaite «riposter aux campagnes de propagande monarchiste et militariste du gouvernement canadien», en organisant lui aussi des conférences et un concours de dessins et de montage-photos, notamment.

Son président, Mario Beaulieu, estime que les 7,5 millions $ qui seront consacrés aux festivités constituent «une folle dépense de propagande identitaire», qui prouve le fossé entre le Québec et le gouvernement conservateur.

« ON NE JUBILE PAS, ON S’EN FOUT ROYALEMENT »

COMMUNIQUÉ

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

La SSJB lance sa propre campagne du Jubilé de diamant et du bicentenaire de la guerre de 1812

« ON NE JUBILE PAS, ON S’EN FOUT ROYALEMENT »
• Mario Beaulieu

Montréal, le 6 février 2012 – Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Mario Beaulieu, annonce une campagne qui s’intitule « On ne jubile pas, on s’en fout royalement » qui a pour but de riposter aux campagnes de propagande monarchiste et militariste du gouvernement canadien, à l’occasion du 60e anniversaire du couronnement de la reine Elizabeth II. Alors qu’une forte majorité de la population du Québec voudrait se défaire des symboles de la monarchie, le gouvernement canadien va consacrer près de 7,5 millions $ pour faire la promotion du jubilé partout au Canada, y compris au Québec.

Conférence/Brunch tenue le 5 février 2012.

M. Gilles Laporte historien et professeur au Cégep du Vieux-Montréal, patriote de l’année 2010, a fait un exposé sur l’enseignement de l’histoire. Monsieur Laporte est

Harper aide les indépendantistes

Lettre de Normand Perry publié dans Le Soleil de Valleyfield le 4 février 2012

Le gouvernement majoritaire des conservateurs et la gouvernance dictatoriale de Stephen Harper constituent en soit une véritable bénédiction pour l’argumentaire indépendantiste du Québec.

Au cours du Forum économique réunissant les élites mondiales de l’oligarchie durant la semaine du 25 au 29 janvier 2012 à Davos, le premier ministre canadien Stephen Harper y a lancé une offensive idéologique conservatrice sur le régime de pension du Canada à l’égard de nos aînés actuels ou en devenir.

Il faut se rappeler que la crainte de la perte du chèque de pension du Canada fut un épouvantail à moineaux que les fédéralistes ont abondamment utilisé pour faire peur aux personnes âgées au cours des deux consultations référendaires de 1980 et 1995, afin de leur arracher toute envie d’appuyer le clan indépendantiste dans notre lutte à la libération nationale du Québec, dans l’effroi de perdre ce chèque de pension.

L’annonce de Stephen Harper d’une réforme du régime de pension canadien n’annonce rien de bon à l’égard des aînés et c’est un véritable cadeau offert à l’argumentaire indépendantiste. Voilà une excellente façon de faire la démonstration que dans un Québec indépendant, les aînés se verront traité avec égard et respect, ce que ne semble aucunement avoir le gouvernement conservateur de Stephen Harper dans son obsession idéologique.

Sommes-nous des morts vivants ou des vivants morts

Lettre de Louise Fiset Du Plessis publié dans l’Oeil Régional le 4 février 2012

Dans mon beau comté de Borduas, on n’a plus de mât., on n’a plus d’exécutif, pas de délégué au Conseil national des 27, 28 et 29 janvier dernier à Montréal.

Où êtes-vous tous… les retraités du parti, les près de députés.

Quittez vos écrans, vos claviers, sortez de la paille, votre courage, votre audace, vos trippes, vos drapeaux.

Nous étions là en 1969 à la fondation du Parti québécois, en 1970 et en 1973 aussi.

Et puis, en 1976, nous avons hébergé notre premier candidat élu, Jean-Pierre Charbonneau, l’avons fait pour un pays en devenir.

J’en ai oublié le branle-bas dans la maison, les enfants, les menaces par téléphone, les vitres cassées. Il fallait le faire.

Un jour, Pierre Bourgault m’a dit: «Louise, nous ne ferons pas l’indépendance qu’avec des gens qui vont nous plaire».

Nous du RIN, nous nous sommes sabordés pour la cause du Québec.