novembre 2011

Francisation des milieux de travail : les gouvernements prêchent-ils par l’exemple ?

Récent rapport de recherche de l’IRÉC paru le 7 novembre 2011.

Le président de l’Institut de recherche sur le français en Amérique (IRFA), Patrick Sabourin, annonce aujourd’hui les résultats d’une étude inédite sur la langue de travail dans les services publics au Québec et dans les autres provinces canadiennes. Réalisée par Henri Thibaudin de l’Institut de recherche en économie contemporaine
(IREC), l’étude intitulée L’offre d’emploi de langue minoritaire des institutions publiques au Québec et au Canada, montre que les secteurs de la santé, de l’éducation et de la fonction publique regroupent au Québec plus de 135 000 emplois dont la langue de travail est principalement l’anglais, ce qui représente un coût annuel en ressources humaines de plus de 6 milliards de dollars. Alors que ces emplois requérant l’utilisation de l’anglais représentent 13,9 % du total, le poids démographique des anglophones au Québec est de 8,7 %.

Français: appel au boycott de certains commerces

Article paru dans le site du journal Metro du 6 novembre 2011.

Le Mouvement dénonce le déclin du français à Montréal, particulièrement dans la langue d’affichage, le service à la clientèle et au travail.
Alors que débute le magasinage du temps des fêtes, l’organisme estime que cette période est propice pour revendiquer le respect du français de la part des commerçants. Le porte-parole du Mouvement, Mario Beaulieu, estime que les Québécois doivent faire «parler» leur pouvoir économique.

Il demande par ailleurs à la ministre responsable de la Loi 101, Christine St-Pierre, d’exiger de l’Office de la langue française qu’il impose des amendes aux contrevenants.
M. Beaulieu souhaite enfin que les citoyens feront des plaintes officielles à l’Office.

Francisation des entreprises: manifestation à Montréal

Article de Charles Lecavalier paru dans Le Journal de Montréal du 5 novembre 2011.

La manifestation, organisée par le Mouvement Montréal français (MMF), visait particulièrement le nom des commerces anglophones. «Future Shop, par exemple, pourrait faire l’effort d’écrire “Les magasins Future Shop” ou beaucoup mieux, avoir un nom de franchise en français. Dormez-vous s’en est donné la peine», a expliqué Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, présent à l’évènement.

Même point de vue pour Olivier Arteau, 20 ans, qui croit que l’anglicisation de Montréal est une pente glissante qui va entraîner la disparition du français au Québec. «Pensez-vous que les régions vont continuer de parler le français si l’anglais devient la langue dominante de Montréal?» s’est-il questionné.

Manifestation pour le respect de la Loi 101 au centre-ville

Article de Vincent Larouche paru dans La Presse du 5 novembre 2011.

La marche s’est terminée devant le magasin La Baie, qui lui, a adapté sa raison sociale à la réalité francophone du Québec, a souligné Mario Beaulieu.

En chemin, des manifestants ont apposé des autocollants sur des vitrines, notamment au magasin Vie W Shop et Bubble Zone, ce dernier annonçant du «Bubble tea and goodness» dans un affichage unilingue anglais.

Deux candidats à la direction du Bloc Québécois, Maria Mourani et Daniel Paillé, ouvraient la marche, aux côtés du député péquiste Yves-François Blanchet.

La souveraineté, une affaire citoyenne

Article de Geneviève Vézina-Montplaisir paru dans le journal Metro du 2 novembre 2011.

La chute du Bloc québécois aux dernières élections fédérales, la division au sein du Parti québécois, la création du nouveau parti de François Legault qui écarte pour le moment l’option souverainiste ainsi que la méfiance de la population pour la classe politique, entre autres choses, les laissent penser que le souverainisme d’aujourd’hui doit passer par le citoyen.

Un peuple abandonné

Éditorial d’Yves Beauchemin paru dans le journal Metro du 2 novembre 2011.

Tout le monde sait que l’inquiétude des Québécois sur le sort de leur langue constitue un des principaux arguments en faveur de la souveraineté. Pour des raisons démographiques, le poids du Québec dans le Canada diminue inexorablement et son influence politique suit la même courbe. Or, moins on possède de pouvoirs, plus il devient difficile de défendre ses intérêts, et cela inclut ses intérêts linguistiques et culturels. Le simple bon sens ne nous dit-il pas d’ailleurs qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même?

La souveraineté, une affaire citoyenne

Article de Geneviève Vézina-Montplaisir paru dans le journal Metro du 2 novembre 2011.

Certains mouvements citoyens fondés au cours des derniers mois, leur donnent espoir quant à l’avenir du Québec. «Actuellement, il y a un désir de changement dans la société, avec les indignés d’Occupons Montréal et les mouvements anti-gaz de schiste, souligne Gilbert Paquette, coordinateur de Cap sur l’indépendance. Ces mobilisations opérées en grande partie par des jeunes préparent l’indépendance.» «Je suis encouragée parce que je sens qu’il y a une certaine effervescence citoyenne, confie Louise Beaudoin. Dans le dernier documentaire d’Hugo Latulippe, République, un abécédaire populaire (NDLR : dans lequel 53 leaders d’opinion de tous horizons se questionnent sur l’avenir du Québec), le mot «souveraineté» n’est pas prononcé une seule fois, mais elle est sous-jacente à tout le film, car les valeurs exprimées sont toutes celles d’une nation, d’un pays.»