mars 2012

Mémoire collective – Commémorer le Québec pour forger son identité

Article de Chantale Trottier publié dans Le Devoir le 16 mars 2012

«On pourrait dire du Québec, en reprenant la formule de l’historien français Pierre Nora, qu’il s’agit d’une nation-mémoire. Une nation qui a trouvé historiquement dans la narration de son propre parcours les raisons communes nécessaires à la poursuite d’un destin singulier.»

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«Nécessaires, aussi, à la préservation d’une identité singulière. Une nation qui sait que la mémoire n’est pas qu’un souvenir plus ou moins vague, mais une matière identitaire fondatrice, surtout en démocratie.»

Le retour de nos peurs

Texte de Louis Cousineau publié dans L’Oeil Régional le 17 mars 2012

Peur de soi-même

«Personne au Québec n’est contre l’apprentissage d’une deuxième, même d’une troisième langue. Un récent sondage demandait aux Québécois (un des peuples le plus bilingue de la planète) si le bilinguisme serait un avantage pour notre société. Voilà une question ridicule. La vraie question n’est pas là, mais plutôt à quel moment et dans quelles circonstances doit-on apprendre une autre langue? Alors que les jeunes maîtrisent à peine leur langue maternelle, voilà qu’on va leur imposer l’anglais intensif à la fin du primaire. Toutes les études sérieuses démontrent qu’une langue seconde doit être apprise après ce niveau scolaire et après qu’un enseignement de qualité du français soit acquis. Si nous ne faisons pas attention, ce sera le retour de l’aliénation délirante d’avant la loi 101.

L’élite marchande ne jure que par «For English Press One»… Une autre peur de perdre des ventes.»

Discours québécophobe dans un dépanneur de Verdun – Le RCI dénonce l’influence du Canada anglais

Communiqué de Cap Sur L’Indépendance publié le 15 mars 2012

Le réseau Cap sur l’indépendance (RCI), qui réunit plus de 25 groupes indépendantistes citoyens, dénonce le phénomène du «Québec bashing» qui sévit au Canada anglais et ses effets néfastes sur la réputation du Québec auprès des nouveaux arrivants.

Dévoilés par Benoît Dutrizac lors de son émission du 8 mars au 98,5 FM, les propos québécophobes tenus par un commis de dépanneur d’origine asiatique à Verdun en ont choqué plus d’un. Lors d’une conversation téléphonique avec une recherchiste qui cherchait seulement à être répondue en français, celui-ci est devenu colérique, qualifiant notamment les Québécois de «bénéficiaires d’aide sociale», de «fumeurs», d’«alcooliques» et de gens qui n’apportent rien à la société, alors que lui est un «Canadian». Samedi dernier, les Jeunes Patriotes du Québec (JPQ), un groupe membre du RCI, ont organisé une manifestation pacifique et sarcastique devant ce commerce.

45 % des Québécois préfèreraient que leur province devienne un pays souverain

Article de Dominique La Haye de l’Agence QMI publié sur TVA Nouvelles le 12 mars 2012

Le sondage révèle aussi que si 45 % des Québécois préfèreraient que leur province devienne un pays souverain, un peu plus de la moitié d’entre eux ne croient cependant pas que cela se réalisera.

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Québec province gâtée ?

Le Québec fait figure d’enfant gâté aux yeux de plus du tiers des Canadiens qui perçoivent la province comme étant celle qui reçoit plus que sa juste part au sein de la fédération.

C’est ce que révèle un sondage Léger Marketing réalisé pour le compte de l’Agence QMI.

Selon cette enquête, les Québécois ne partagent cependant pas cette opinion d’eux-mêmes, alors que plus de la moitié (59 %) estiment que leur province ne reçoit pas sa juste part au sein de la fédération canadienne.

Dans une proportion identique, les provinces de l’Atlantique estiment, elles aussi, qu’elles ne reçoivent pas leur juste part.

Langue: la grande confusion (texte de Richard Martineau dans le Journal de Montréal)

J’ai reçu plusieurs courriels concernant mes récentes prises de position sur le français.

En voici un, qui résume parfaitement le point de vue de plusieurs personnes qui m’ont écrit ces derniers jours.

(Mise en contexte : ce lecteur m’a envoyé son courriel en réaction à une discussion que j’ai eue avec le politologue Christian Dufour et le président du Mouvement Québec français, Mario Beaulieu, à l’émission d’affaires publiques que j’anime à LCN.)

LANGUE FOURCHUE

« Primo, on est entourer d’anglais, on est minoritaire. Secondo aller faire un tour a huntington, et voyez la réalité du village (aller aussi a lennoxville et a richmond) et contater que si tu parle pas anglais, tu es légèrement dans le trouble (si tu veut communiquer). Tertio, vous me faite chier les ayatollah de la langue française, fait moi pas coller que tu parle pas anglais Martineau, tu es journaliste, et ta eu a interroger plusieurs personnes anglaise.

« Mes deux enfants sont bilingue (15 & 18 ans), alors bonne émission avec tes invités extrémiste qui ont aucune jugeote, laisser le petit peuple québecois êtres ignorant et étroit d’esprit, l’olf remplace bien le clergé dans ce domaine.

« En passant je suis revenue a Montréal travailler dans l’aéronautique, et laisse moi te dire que si je n’aurait pas parlé anglais, je serais sur le b.s. »

L’INVASION DES AYATOLLAHS

Vous avez vu le nombre de fautes grossières contenues dans cette courte lettre ?

Hallucinant ! Après 15, j’ai arrêté de compter.

Le gars nous dit que nous sommes trop pointilleux sur la protection du français alors qu’il ne maîtrise même pas sa propre langue ! Si ce n’est pas être colonisé…

Louis Riel, défenseur du peuple métis

Voir les reportages sur Louis Riel sur Radio-Canada

Patriote ou traître selon les points de vue, Louis Riel a mené la résistance des Métis en 1869 et en 1885. Le 16 novembre 1885, il est pendu à Regina pour haute trahison. Personnage controversé de notre histoire, Riel symbolise l’antagonisme entre l’ouest et l’est du pays, entre Blancs et Amérindiens, entre Canadiens français et Canadiens anglais. Depuis le centenaire de sa mort, des Métis et des membres du gouvernement tentent de réhabiliter sa mémoire.

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20 février 2012 – jour Louis-Riel, jour férié au Manitoba

Bilan de la 178e Assemblée générale annuelle de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal – La SSJB appuie le mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité et demande un financement équitable des universités francophones

MONTRÉAL, le 9 mars – Prenant fin vendredi soir, la 178e Assemblée générale annuelle de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a été marquée par un appui massif au mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité et pour la gratuité scolaire. Depuis sa fondation en 1834, la SSJB a joué un rôle important pour favoriser l’accès à l’éducation, notamment par les cours publics du Monument national qui furent les précurseurs de l’École des Beaux-Arts, de l’école technique et des HEC, ainsi que par la création de la Fondation du Prêt d’Honneur en 1945.

Réplique au maire d’Huntingdon : la loi 101 est un facteur d’inclusion et de rassemblement

En s’attaquant à la loi 101, Stéphane Gendron reprend toute une série de clichés qui ont souventes fois servi à réprimer le débat linguistique. Pendant longtemps, tout mouvement de défense ou de promotion du français a été taxé d’alarmisme ou de xénophobie. Sous l’effet de telles accusations, la question linguistique est devenue un sujet tabou. Toute remise en question de la sécurité ou de la supposée paix linguistique était éludée promptement. Il fallait à tout prix éviter d’ouvrir «la marmite linguistique». C’est ce qui a permis d’affaiblir la Charte de la langue française par plus de 200 modifications sans susciter de réactions trop vives.

En fait, avoir une langue commune est un facteur d’inclusion et non pas d’exclusion. Le français est le ciment qui relie tous les citoyens qui forment le peuple québécois. Défendre le français au Québec, c’est inclure les Québécois de toutes origines et de toutes langues maternelles. Pour former une société cohérente, il faut pouvoir se parler, il faut connaître une même langue. C’est en participant pleinement à une culture publique commune que tous les citoyens peuvent s’y intégrer et l’enrichir des apports de leur culture d’origine.

Le reseau Cap sur l’independance souligne la Journee mondiale de la femme

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

MONTRÉAL, le 8 mars 2012 – L’Action féministe pour l’indépendance (AFI), un groupe nouvellement affilié au réseau Cap sur l’indépendance (RCI), tient à souligner la Journée de la femme tout en rappelant que le carcan fédéral empêche la nation québécoise de faire ses propres choix en matière condition féminine.

Laurence Beauchemin, jeune militante de 18 ans et présidente de l’AFI, prend pour exemple le débat sur l’avortement que certains ténors conservateurs entendent relancer alors qu’il existe depuis longtemps un consensus très clair à cet égard au Québec : « les questions entourant l’avortement sont de compétence fédérale ; c’est donc la nation canadienne-anglaise qui en décide, par son Code criminel, son Parlement ou sa Cour suprême, alors qu’en 2010, l’Assemblée nationale du Québec a voulu réitérer le droit des femmes à l’avortement par le biais d’une motion unanime », affirme Laurence Beauchemin, présidente de l’AFI.

Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois souhaite un moratoire à l’anglais intensif obligatoire dès la 6e année

Communiqué de MNQ publié sur Telbec le 6 mars 2012

Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) s’interroge quant à la mise en œuvre de l’enseignement intensif de l’anglais, langue seconde, en sixième année du primaire, dans toutes les écoles francophones du Québec, et ce, dès l’automne 2012.

Lors de la dernière Assemblée générale du MNQ, le 25 février dernier, les membres des Sociétés nationales et des Sociétés Saint-Jean-Baptiste affiliées, sous l’initiative de la Société nationale de l’Est du Québec (SNEQ), se sont prononcés en faveur d’un moratoire sur la mise en œuvre de cette mesure. Il apparaît essentiel d’approfondir davantage la réflexion quant à l’application de ce genre de mesure, et surtout, de considérer plusieurs aspects d’ordre identitaires, historiques et pédagogiques.

« Nous jugeons qu’il est prématuré que cette mesure soit mise en application aussi rapidement, et pour l’ensemble des élèves. Nous croyons que la population québécoise doit aussi recevoir des assurances quant à l’enseignement du français, comme langue d’usage commune et surtout comme langue d’intégration à la société québécoise. » précise Chantale Trottier, présidente du MNQ.

Pour une majorité de Québécois, il est certain que le fait français au Québec est aujourd’hui fragile et que l’anglicisation de plusieurs régions, dont la région métropolitaine, est alarmante et nécessite des actions concrètes. En plus d’être un frein à la réussite souhaitable de tous les élèves et de constituer une diminution réelle du temps d’enseignement des autres matières, cette mesure contrevient aux efforts d’amélioration de la langue française et à sa protection. De plus, elle creuse davantage l’écart entre les élèves en difficultés d’apprentissage et les autres.

Lanaudière, chef de file dans l’enseignement de l’histoire du Québec au collégial

La Coalition pour l’histoire, qui vise à promouvoir l’enseignement de cette discipline, a rendu hommage au Cégep régional de Lanaudière pour l’augmentation et la diversification de son offre de cours d’histoire du Québec. En effet, à l’hiver 2012, plus de 400 étudiants suivaient ce genre de formation contrairement à 150 la session précédente.

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«J’ai effectué des recherches avec des partenaires sur la situation de l’enseignement de l’histoire au Québec. Le constat est alarmant. Il existe véritablement un déclin du nombre de cours, mais aussi une diminution de l’expertise des enseignants dans cette matière. En 2008-2009, seulement 5 % des étudiants au Québec avaient l’opportunité de suivre un cours d’histoire du Québec. Près de la moitié des collèges n’offraient pas cette formation», s’inquiète l’historien et l’un des porte-parole de la coalition, Gilles Laporte.

M. Laporte a remarqué que les cours plus ouverts sur le monde gagnent en popularité. «Il semble que la valeur internationale d’un cours est un gage d’excellence. Pourtant, il faut connaître son passé afin de mieux agir dans le futur», croit-il.