mars 2012

Remise d’un drapeau du Québec avec Gilles Vigneault

Article de Korine Guimond publié dans L’Éveil et La Concorde le 21 février 2012

«Quand j’avais votre âge, j’étais un p’tit courailleux et curieux de mon environnement. Au printemps, mon activité préférée était de me fabriquer un bateau avec du bois de grève […] On y installait un mât avec une voile. C’était une activité qui me donnait l’impression de partir en voyage. Un drapeau, ça ne fait pas avancer le bateau, mais ça l’identifie. On a un bateau immense à bâtir. Un bateau qui s’appelle un pays où vous serez un jour les passagers, les matelots, les officiers ou peut-être le capitaine», a raconté Gilles Vigneault aux élèves assis par terre, très attentifs à son histoire.

photo  L'Éveil

Denise Beaudoin s’est aussi adressée aux personnes présentes afin de présenter son projet. «Chaque école de la circonscription doit avoir son drapeau du Québec. Aujourd’hui, c’est le lancement de cette activité avec Gilles Vigneault comme ambassadeur. La levée du drapeau est un fort symbole qui sème le projet collectif et notre identité propre. C’est aussi une illustration de notre langue et la volonté du Québec», s’est-elle exprimée.

À ce propos, M. Vigneault a déclaré: «La levée du drapeau, c’est un moment solennel important. On s’identifie à la face du monde. L’identité du drapeau, c’est l’identité de soi-même. Quand on sait d’où l’on vient, on peut savoir où l’on va.» Des propos qui ont été accueillis par de chaleureux applaudissements de la petite foule.

Les enseignants inquiets pour l’histoire du Québec

Article de Charles-Éric Blais-Poulin publié dans le journal Métro le 1er mars 2012

Une enquête réalisée par la Coalition pour l’histoire conclut à l’insatisfaction générale des professeurs face au programme du ministère de l’Éducation. Ce dernier, instauré en 2006, mise davantage sur la citoyenneté et les enjeux présents au détriment de l’histoire politique. «Faire du bien, être généreux, prêcher la bonne entente, c’est faire fi de la réalité, pense Robert Comeau, porte-parole de la coalition. On veut des faits historiques, même s’ils divisent. Il faut cesser de faire de la rectitude politique».

photo metro

La Coalition pour l’histoire a dressé une liste de dix recommandations pour pallier les lacunes soulevées par les 215 enseignants qui ont participé au sondage. Elle demande entre autres l’augmentation du nombre d’heures totales de cours d’histoire au secondaire à 500 heures, au lieu de 350.

Les enseignants, à hauteur de 82%, souhaitent aussi que les contenus des programmes de 3e et 4e secondaire soient scindés en deux cours : La préhistoire amérindienne à 1840 et 1840 à nos jours. «À l’heure actuelle, la matière est très redondante d’une année à l’autre, et les étudiants perdent leur intérêt», constate Josiane Lavallée, auteure de l’étude initiée par la Société Saint-Jean-Baptiste. Selon elle, certains professeurs dissidents passeraient outre les exigences du ministère de l’Éducation en enseignant déjà selon la trame chronologique.

Une réforme qui met l’histoire du Québec en péril

Article d’Anne-Marie Duquette publié dans l’Action le 27 février 2012

Conférence « Une langue, une nation, un pays »

Une soixantaine de personnes ont assisté, le 26 février, à la conférence sur l’enseignement de l’histoire et le fait français au Québec. Cette conférence, ayant pour thème « Une langue, une nation, un pays », a été présentée par Gilles Laporte, historien, et le poète militant, Pierre Gagnon. L’événement, convivial, s’est tenu à L’Annexe à Roland à Joliette.

photo action

D’entrée de jeu, Pierre Gagnon a su rendre un vibrant, et souvent ironique, hommage au français, retraçant son parcours historique, des accents gutturaux du francique à la langue d’oc et celle d’oïl, jusqu’à aujourd’hui, en la qualifiant, en bref, de «trésor poli par le temps.» Le poète a de même tracé son parcours dans notre climat, notre patrimoine, confrontant l’anglophonie dominante. Il déplore les anglicismes couramment utilisés, cet usage fréquent qui découlerait d’un manque de vigilance, d’un enseignement inadéquat, de même qu’un désintérêt face à la domination économique. Selon lui, les multiples variantes de notre langue, tant le créole que le cajun, doivent perdurer.

M. Gagnon a également entretenu de notre passé d’individus combatifs, prenant l’exemple de Henri Bourassa par son discours prônant le français au sein de l’Église, déclaration faite lors du Congrès eucharistique de 1910. Il a terminé, toujours dans une prose savoureuse, par la lecture de « La dernière classe » de Alphonse Daudet, rédigé en 1870 et marquant la domination de la langue allemande en Alsace, soulignant que le sentiment confortable d’acquisition peu mener à un deuil linguistique.

Augmenter les heures d’enseignement

Article de Sami Bouabdellah de L’Agence QMI publié sur canoé.ca le 2 mars 2012

Réécrire le passé

La romancière Micheline Lachance qui s’est jointe à la démarche affirme qu’elle assiste à « une tentative de réécrire le passé ».

PHOTO CANOE

« C’est comme si les immigrants débarquent dans une société sans racine commune », affirme Mme Lachance, qui soutient que les cours d’histoire ne donnent pas « toute la vérité » sur l’histoire du Québec, dans leur forme actuelle.

« Le vote incohérent des élections aux deux dernières élections devrait nous faire réfléchir », ajoute-t-elle.

La coalition estime aussi que les futurs enseignants devraient suivre un minimum de 20 cours d’histoire obligatoires, alors qu’ils varient entre 10 et 11 cours actuellement.

Les recommandations du groupe devraient être envoyées à la ministre au cours des prochains jours.

Cours d’histoire Une coalition présente ses recommandations

Article de Sami Bouabdellah de l’Agence QMI publié sur TVA Nouvelles le 2 mars 2012

Une coalition propose à la ministre de l’Éducation d’augmenter le nombre d’heures consacrées à l’enseignement de l’histoire au secondaire, tout en revoyant les contenus du programme et la formation des futurs enseignants.

photo tva

La Coalition pour l’histoire se base sur un sondage qu’elle a réalisé auprès de 215 enseignants au secondaire pour exiger que des modifications majeures soient apportées aux contenus des cours d’histoire.

L’historienne Josiane Lavallée propose de faire passer de 150 à 200 le nombre total d’heures consacrées à ces cours en 1er et 2e secondaire.

L’enseignement de l’histoire au secondaire est indigent, selon des professeurs

Article publié sur Radio-Canada.ca le 1er mars 2012

« Comme si les jeunes immigrants débarquaient sur une planète historiquement aseptisée, sans valeurs communes. Après ça on s’étonne qu’ils ne s’intègrent pas à leur société d’accueil », a-t-elle ajouté.

photo radiocan

La Coalition pour l’histoire, un organisme créé en 2009 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et qui milite pour le renforcement de l’enseignement de l’histoire au Québec, formule donc une série de recommandations qu’elle souhaite transmettre à la ministre de l’Éducation du Québec.

Dans son rapport intitulé Une histoire javellisée au service du présent, la Coalition propose entre autres d’augmenter de 350 à 500 le nombre d’heures consacrées à l’histoire. L’organisme recommande également au ministère d’apporter des modifications au baccalauréat d’enseignement d’histoire.

HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE

Article de Christian Néron publié dans L’Aut’journal le 28 février 2012

L’auteur est avocat, membre du Barreau du Québec, diplômé en Histoire et en Psychopédagogie, auteur de plusieurs articles et essais sur l’histoire des institutions.

La loi 101 a mauvaise presse. Honnie au Canada anglais, elle a même été comparée aux lois de Nuremberg. Le docteur Laurin a connu le désagréable privilège d’être comparé à l’infâme docteur Goebbels. Quel mépris des droits fondamentaux !

Comment une telle loi a-t-elle pu être adoptée dans un pays ayant une si haute tradition d’acceptation des différences et du respect des droits de chacun ? La Cour suprême, conscience morale et judiciaire du Canada, a dû intervenir à plusieurs reprises pour en juguler les effets les plus néfastes. Jamais un peuple civilisé n’était allé aussi loin, n’était descendu aussi bas, dans la répression de la liberté d’expression et de parole depuis…1362.

photo l'aut'journal

Enquête auprès des enseignants d’histoire du Secondaire – Trop de présent, pas assez de connaissances historiques

Le porte-parole de la Coalition pour l’histoire, Robert Comeau et l’historienne et chercheure, Josiane Lavallée rendait public aujourd’hui en conférence de presse les résultats d’une enquête réalisée auprès des enseignants d’histoire du secondaire qui révèle qu’ils sont insatisfaits des programmes qu’ils ont à enseigner, car ils sont trop axés sur l’éducation à la citoyenneté et le présent et pas assez sur l’acquisition des connaissances historiques.

Mme Lavallée fait valoir dans son étude de 72 pages : «S’il est vrai que le passé éclaire le présent, il n’en demeure pas moins que l’histoire ne devrait jamais être mise au service du présent pour cautionner une quelconque idéologie, et ce, que cette idéologie soit progressiste ou non.»

Secondaire: cours d’histoire aseptisés au Québec, selon une coalition

Article de La Presse Canadienne publié dans Le Devoir le 1er mars 2012

Les écoles secondaires du Québec offrent à leurs élèves un cours d’histoire aseptisé et dépouillé de ses références nationales, conclut une enquête menée auprès des enseignants par la Coalition pour l’histoire.

Ce regroupement plaide pour le retour de la dimension politique et nationale dans l’enseignement de l’histoire, et émet une série de recommandations à la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp.

Le rapport de 72 pages de la Coalition, dévoilé jeudi à Montréal, conclut notamment que les enseignants sont insatisfaits des programmes qu’ils doivent enseigner parce qu’ils sont trop axés sur l’éducation à la citoyenneté et le présent, plutôt que sur l’acquisition des connaissances historiques.

Le document propose également une augmentation du nombre d’heures d’enseignement de l’histoire, qui passerait de 350 à 500 heures, ainsi qu’une amélioration de la formation au baccalauréat des futurs enseignants du secondaire.

Le rapport dénonce aussi le caractère répétitif du programme d’histoire du Québec et du Canada. Il suggère qu’il soit scindé en deux au secondaire: «de 1500 à 1840», et «de 1840 à nos jours».

Enseignement secondaire – Un cours d’histoire passé à l’eau de Javel

Une enquête plaide pour un retour de la dimension politique et nationale du Québec

C’est un cours d’histoire aseptisé, dépouillé de ses références nationales, voire passé à l’eau de Javel que le Québec dispense à ses quelque 242 000 élèves du secondaire, conclut une vaste enquête menée par la Coalition pour l’histoire auprès des enseignants.

Véritable plaidoyer pour le retour de la dimension politique et nationale dans l’enseignement de l’histoire, cette enquête est aussi un sondage assorti de dix de recommandations à la ministre de l’Éducation, exigeant notamment de bonifier le nombre d’heures d’histoire enseignée, d’améliorer la formation des futurs enseignants au baccalauréat et d’abolir la fameuse compétence 3 du programme qui, trop subjective, subordonne le contenu historique à l’éducation à la citoyenneté.