décembre 2011

Ottawa dicte sa loi en santé – Le geste unilatéral est condamné par six provinces, dont le Québec et l’Ontario

Article d’Hélène Buzzetti et de Marie Vastel publié dans Le Devoir le 20 décembre 2011

De négociations, il n’y aura pas. Le gouvernement conservateur a surpris les provinces hier en déposant, sans discussion, le plan des transferts qu’il leur accordera au cours des dix prochaines années pour financer le système de santé. Six provinces, dont le Québec et l’Ontario, dénoncent l’unilatéralisme d’Ottawa ainsi que la diminution des sommes accordées.

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Banque Nationale Le Conseil du patronat déplore le boycott

Article de Dominique Hardy de l’Agence QMI publié par TVA Nouvelles les 19 décembre 2011

Le Conseil du patronat du Québec est furieux de l’attitude de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui invite les citoyens à un boycott des produits et services offerts par la Banque Nationale (BN) en raison de ses politiques linguistiques.

En proposant un boycott de la BN, M. Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, dépasse les bornes et fait preuve d’un manque de jugement déplorable», a fait savoir par communiqué le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval.

La Société Saint-Jean-Baptiste déplore de son côté que les réunions et les échanges de l’institution financière se déroulent exclusivement en anglais.

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Le Conseil du patronat estime qu’un boycott est nuisible pour la BN, qui a son siège social à Montréal.

Langue française – Le Conseil du patronat du Québec déplore les méthodes de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

Communiqué de presse du Conseil du patronat du Québec publié le 18 décembre 2011

« En proposant aujourd’hui un boycott de la Banque Nationale, M. Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, dépasse les bornes et fait preuve d’un manque de jugement déplorable », selon le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

Devant la montée d’un extrémisme irresponsable sur la question linguistique de la part de quelques fanatiques cherchant à miner certaines entreprises québécoises, alors que ces mêmes organisations sont des acteurs majeurs du développement économique et de la prospérité du Québec, le Conseil du patronat du Québec se doit d’intervenir et de condamner de tels actes de sabotage sociétal.

BOYCOTT DES PRODUITS MOLSON?

Article de la Presse Canadienne publié dans La Presse le 19 décembre 2011

De son côté, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu a durement critiqué l’embauche de l’Ontarien pour tenir les rênes de la seule équipe la Ligue nationale de hockey basée au Québec. Selon lui, le poids symbolique de l’équipe pour les francophones est très important, ce qui rend la nomination de M. Cunneyworth encore plus insultante. Mais la direction regrettera sa décision, prédit Mario Beaulieu, parce que de nombreux Québécois se désintéresseront du hockey avec le temps, à mesure que le sport s’éloignera de leur réalité. Il juge que la décision est « inacceptable », faisant aussi remarquer « qu’il y a de moins en moins de joueurs francophones dans l’équipe de Montréal ».

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M. Beaulieu a rappelé qu’au début de son existence, le Canadien était « l’équipe des francophones ». Selon lui, « en s’éloignant de sa clientèle francophone et en la délaissant à ce point-là, un moment donné, il va y avoir moins d’intérêt pour le hockey ». Il ajoute que la maîtrise du français devrait être une condition de base dans l’embauche d’un entraîneur d’une équipe de hockey dans la province. L’interrelation entre la politique de la langue et le sport peut paraître ridicule pour certaines personnes, il reste que le Canadien de Montréal représente une institution au Québec dont l’impact s’étend largement au-delà du sport, soutient un expert.

Une année horrible pour les souverainistes

Lettre d’opinion de Caroline Sarah Saint-Laurent – Historienne et étudiante au doctorat en sociologie, Saint-Donat-de-Rimouski publié dans Le Devoir le 19 décembre 2011

Au Canada anglais, le Québec est une province ne nécessitant aucun statut particulier et les francophones ne constituent qu’une minorité parmi d’autres. Cette conception trouve son expression notamment dans le multiculturalisme et la Charte canadienne des droits. What does Quebec want? À 23 %, la «réserve française» n’est même plus une préoccupation pour le ROC et ses hauts fonctionnaires unilingues. Trente ans sans adhérer à la Constitution du pays et nul sentiment d’urgence. Autant de coups de force ou de simples ingérences dans notre vie collective qui ne justifient pas qu’on s’oublie.

Soit dit en passant, la question nationale n’appartient pas seulement aux Montréalais. André Laurendeau, par exemple, le savait et évitait la condescendance à l’égard des régions. Il y a une vie intellectuelle progressiste hors du conservatisme identitaire élitiste de certains intolérants. Leur attitude centralise et isole le mouvement national, car les principes de la liberté, les droits de l’homme, la nature et l’objet d’un gouvernement occupent tous les esprits et se discutent jusque dans le village le plus reculé de notre Québec immense. Fernand Dumont ne disait-il pas, en 1991, «la première condition pour une décentralisation véritable n’est pas d’abord de l’ordre de l’organisation ou de l’administration; elle relève de la culture»?

Mauvaise nouvelle pour le Québec français, les trois circonscriptions créées dans la couronne de Montréal ne seront jamais aussi francophones que Lotbinière, Kamouraska-Témiscouata et Matane. Le coup fatal porté à notre nationalité en région pourrait bien venir de ces jeunes issus de la classe moyenne qui partent en autobus étudier à l’extérieur en souhaitant au retour parler un anglais sans accent, c’est-à-dire sans québécitude. La suprématie anglo-saxonne impressionne toujours les moutons atteints de fatigue culturelle. Où sont les Indignés de la langue?

La Société Saint-Jean-Baptiste appelle à boycotter la Banque nationale

Article de La Presse Canadienne publié par 98,5 FM le 18 décembre 2011

Des groupes nationalistes demandent aux Québécois de boycotter la Banque nationale du Canada en raison de ses politiques linguistiques.
Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste et du Mouvement Québec Français, reproche à l’institution d’avoir délaissé le français dans ses bureaux et de ne pas avoir mis en place des mesures adéquates pour remédier au problème.

«L’anglais est pratiquement devenu la principale langue de travail à la Banque nationale», a-t-il déploré en entrevue avec La Presse Canadienne. «La banque a engagé un haut dirigeant qui, lui, a embauché des subalternes unilingues anglophones qui ont imposé l’anglais dans tout le secteur de l’information.»

M. Beaulieu affirme qu’il s’attend à beaucoup plus de la part de cette institution, qui bénéficie de l’appui des Québécois depuis sa fondation à Montréal en 1859.

LA PRÉSENCE DE CUNNEYWORTH CONTESTÉE

Article de La Presse Canadienne publié sur RDS.CA le 18 décembre 2011

De son côté, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu a durement critiqué l’embauche de l’Ontarien pour tenir les rênes de la seule équipe la Ligue nationale de hockey basée au Québec.

Selon lui, le poids symbolique de l’équipe pour les francophones est très important, ce qui rend la nomination de M. Cunneyworth encore plus insultante.

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Mais la direction regrettera sa décision, prédit Mario Beaulieu, parce que de nombreux Québécois se désintéresseront du hockey avec le temps, à mesure que le sport s’éloignera de leur réalité. Il juge que la décision est `inacceptable’, faisant aussi remarquer `qu’il y a de moins en moins de joueurs francophones dans l’équipe de Montréal’.

Banque nationale: la SSJB appelle au boycott (PC)

Article de La Presse Canadienne publié par Branchez-Vous le 18 décembre 2011

Des groupes nationalistes demandent aux Québécois de boycotter la Banque nationale du Canada, en raison de ses politiques linguistiques.
Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste, reconnaît qu’il s’agit d’une des seules banques fondées dans la province. Mais les francophones ne devraient pas appuyer aveuglément les entreprises québécoises lorsqu’elles délaissent la langue de Molière, indique-il.

M. Beaulieu reproche à la Banque nationale de ne pas avoir pris de mesures fortes pour s’assurer que les réunions de travail entre employés se tiennent en français.

La Société Saint-Jean-Baptiste demande aux clients de la banque de transférer leur hypothèque et de fermer leur compte.

Mario Beaulieu affirme que des clients sont déjà passés à l’action et qu’il s’attend à ce que de nombreux francophones fassent de même.

Sommes-nous contre le PLQ, ou pour l’indépendance ?

Chronique de Nic Payne publié sur Vigile.net le 17 décembre 2011

Obnubilés par le besoin viscéral de  » battre  » l’abominable Charest, de nombreux souverainistes insistent lourdement sur les dangers de la fameuse  » division  » du vote anti-libéral. Il ne faudrait pas exprimer ses idées, et encore moins leur donner de nouveaux partis politiques, quand elles n’en ont pas, sous peine de  » faire le jeu  » de nos adversaires.

Se restreindre à de telles considérations, c’est focaliser sur la lutte pour le pouvoir — provincial, donc tronqué, ne l’oublions pas —, en oubliant ce qui, en dépit des aléas de cette lutte pas toujours très glorieuse, demeure tant bien que mal au coeur de la politique : les idées.

Malgré ce qu’en diront les cyniques, les idées peuvent transcender la petite histoire des aventures électorales de partis qui vont et viennent au gré des époques, même si certains d’entre eux deviennent des dinosaures plus solidement incrustés dans le décor que d’autres.

Prenez l’ADQ. Ceux qui votent pour ce  » tiers-parti  » ont toujours perdu leurs élections, et ce, plus souvent qu’autrement, de façon décisive, sauf une fois, à l’arraché, devant un gouvernement libéral mal en point et un PQ vacillant.

Or, quelles sont les idées gagnantes des dernières années, au Québec ? Ce sont, en bonne partie, celles des meilleurs moments de l’ADQ : Nationalisme de province et moratoire référendaire, abolition des commissions scolaires, considérations comptables prépondérantes, remise en question des seuils d’immigration, retour des bulletins chiffrés, autonomisme illusoire, etc etc.

Le Québec tatoué sur le coeur

Article de Marie-France Bornais publié sur Canoe.ca le 17 décembre 2011

L’écrivain Yves Beauchemin, auteur du Matou, de L’Enfirouapé, de Charles le Téméraire et de La serveuse du Café Cherrier, a été récompensé jeudi pour l’ensemble de son oeuvre en recevant le prix Ludger-Duvernay de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

Le prix Ludger-Duvernay a été créé en 1944 en l’honneur du fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui fut imprimeur, éditeur, journaliste, politicien et patriote (1799-1852). Il n’a été remis qu’occasionnellement depuis 1947. Parmi les récipiendaires, on retrouve Marie Laberge, Marie-Claire Blais, Victor-Lévy Beaulieu, Claude Jasmin, Gaston Miron, Dr Jacques Ferron, Gabrielle Roy et Anne Hébert.

photo Canoe

Joint mercredi midi, Yves Beauchemin était tout heureux, quoiqu’un peu nerveux, à la veille de recevoir ce prix soulignant l’ensemble de son oeuvre.

«Je ne m’y attendais pas. Tout le monde connaît mon amour pour le Québec et je l’ai souvent exprimé en public, mais de là à recevoir ce prix… c’est quand même le prix qui porte le nom du fondateur de la SSJB, qui a créé la société en 1833, avant les troubles de 1837-1838, où les Patriotes se sont faits pas mal lessiver. Alors pour moi c’est un très grand honneur, à cause de toute la force symbolique de ce prix.»