décembre 2011

PUIS-JE ENCORE ÊTRE CANADIEN?

Article de Dominique Boisvert publié dans L’Aut’Journal le 15 décembre 2011

Vraiment difficile, pour un Québécois, d’être Canadien en décembre 2011! Non seulement à cause du peu d’acceptation de son identité spécifique au sein du pays (cette vieille question nationale toujours pas réglée de manière satisfaisante), mais surtout parce que le gouvernement du Canada ne le représente absolument plus.

Que ce soit pour le traitement plus répressif des jeunes contrevenants, pour l’abolition du registre des armes à feu, pour la célébration et la glorification de la guerre (celle de 1812 ou celle de Lybie), pour l’attachement public à la royauté britannique, et maintenant pour le retrait officiel du protocole de Kyoto, ce gouvernement Harper majoritaire fait fi de toutes les sensibilités et les valeurs québécoises, même quand elles sont exprimées à l’unanimité de l’Assemblée nationale du Québec!

Le prix Ludger-Duvernay remis à l’auteur du « Matou » et de « La serveuse du Café Cherrier », Yves Beauchemin

Communiqué, le 12 déc. 2011 – Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Mario Beaulieu, annonce avec grande fierté que le prestigieux prix de littérature Ludger-Duvernay est décerné à l’auteur-écrivain, Yves Beauchemin, pour l’ensemble de son œuvre. Le Prix Ludger-Duvernay sert à mettre en lumière les mérites d’un compatriote dont la compétence et le rayonnement dans le domaine littéraire servent les intérêts supérieurs de la nation québécoise.

We are NOT different!

Chroniques Gilles Proulx publié dans le Journal de Montréal le 16 décembre 2011

S’INTIMIDER TOUT SEUL

Nous craignons de nous affirmer. À qui la faute ? À personne d’autre que nous. Nous n’avons besoin de personne pour nous intimider. Nous y arrivons très bien tout seuls. Nous avons peur des sapins de Noël, nous passons à l’anglais dès qu’un unilingue se pointe et nous avons voté, comme des pieds, pour des «poteaux orange» au cours des dernières élections. Donc, nous méritons notre sort. La semaine prochaine, j’énumérerai d’autres idées pour qu’au moins, la fête de Montréal soit grandiose et pédagogique. Souhaitons que la mairie y prêtera attention… et pas seulement pour faire le contraire !

Quoique si je suggérais des moyens de nous nuire, on m’écouterait peut-être! Alors, je propose que nous enlevions l’embêtant accent aigu sur le «e» dans Montréal afin de ne pas choquer les yeux de ceux qui ne savent pas comment le lire. Prochaine étape: enlever l’accent aigu du mot «Québec».

Yves Beauchemin honoré

L’écrivain Yves Beauchemin recevait hier en fin d’après-midi le prix de littérature Ludger-Duvernay pour l’ensemble de son œuvre.

Cette récompense est distribuée par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM). M. Beauchemin est l’auteur du Matou, un livre traduit en 16 langues, écoulé à un million d’exemplaires. Il est aussi bien connu pour ses opinions nationalistes.

Le prix créé en 1944 en l’honneur de Ludger-Duvernay, fondateur de la SSJBM, compte Marie Laberge, Marie-Claire Blais et Victor-Lévy Beaulieu parmi ses lauréats.
Photo Devoir

Place à la créativité – Mobiliser l’énergie qui émerge des régions

Texte d’Henri MARINEAU publié dans Tribune libre de Vigile.net le jeudi 15 décembre 2011

Dans un coin de ma salle à manger est placé depuis plusieurs années un petit livre intitulé « Sagesse pour la vie » qui contient des réflexions de diverses personnes, certaines plus connues, d’autres moins.

Dernièrement, comme il m’arrive parfois de le faire, je l’ai ouvert au hasard et je suis tombé sur cette réflexion de Katharine Butler Hathaway :

« Un jour, j’ai déterminé la façon dont je procéderais chaque fois que je devrais faire un choix pour mon avenir. Je passe tous les arguments en revue en distinguant ceux qui sont guidés par la peur de ceux qui sont le fruit de la créativité. Et toutes choses étant égales par ailleurs, je fais mon choix pour un avenir qui laisse davantage parler de place à ma créativité. Je crois que c’est en se basant sur ce principe que la jonquille et le crocus décident de se frayer une place à la surface de la terre. »

La souveraineté : une lueur d’espoir pour le Québec

Article publié sur le site Agora VOX le 16 décembre 2011

La souveraineté du Québec représente une lueur d’espoir pour la province francophone du Canada, qui est encore allumée dans le cœur de beaucoup de Québécois. Malgré les accusations portés envers les partis qui la véhicule, ou les troubles politiques éprouvés au cours des dernières années au sein des gouvernements, cette indépendance continue de faire rêver ceux qui croit à l’autonomie décisionnelle reliée aux lois, à la gestion du territoire, aux impôts et à la protection de son environnement. De plus, les indépendantistes souhaitent l’appartenance de leurs ressources ainsi que la protection de la culture québécoise, qui définit l’identité de leur peuple.

En conclusion, Gaston Miron, poète et éditeur québécois, a affirmé un jour : « Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle reste à faire. » Cette phrase est un exemple de détermination et d’espoir pour ceux qui souhaitent un jour voir leur province devenir un pays, afin de le gérer avec autonomie et selon les valeurs des québécois, dans le but d’en tirer des avantages liés aux retombées économiques, à la protection de la culture québécoise, à la défense de notre patrimoine ainsi qu’au bien-être de notre environnement. En expliquant tout les avantages d’un Québec souverain, la population a encore la possibilité de prendre possession de ce pouvoir qui s’offre à nous, dans l’optique éventuelle d’un nouveau référendum. Contrairement à la pensée de certains, la souveraineté n’est pas un le débat exclusif d’une époque, ni un débat dépassé et révolu, mais bien une lueur d’espoir qu’il faut défendre encore en 2011, et pour les années à venir, avec conviction pour le peuple que forme la nation québécoise.

Pauline Marois lance un cri du cœur pour affirmer notre identité québécoise

Communiqué publié sur CNW Telbec le 15 décembre 2011

« Il est temps de s’affirmer et de se tenir debout pour faire respecter notre langue, notre culture et notre identité québécoises. Que restera-t-il de nous comme peuple si nous laissons reculer le français et piétiner nos valeurs? » C’est le cri du cœur lancé aujourd’hui par la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, à l’occasion d’une conférence de presse qu’elle tenait en compagnie de la députée d’Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole en matière de laïcité, Carole Poirier, et du député de Drummond et porte-parole en matière de langue, Yves-François Blanchet.

« Depuis les dernières années, on remarque d’importants reculs lorsqu’il est question de faire respecter notre langue et nos valeurs. Le français est en perte de vitesse. Dans les entreprises, la langue de travail est de plus en plus l’anglais et dans l’affichage, la loi 101 est de moins en moins respectée. Nos valeurs communes, la primauté du français, l’égalité hommes-femmes, la laïcité dans les institutions publiques et la valorisation de la culture québécoise, sont constamment bafouées au nom du multiculturalisme canadien. C’est inacceptable. Il y a des limites à laisser piétiner nos valeurs par un gouvernement libéral qui refuse d’agir en ce domaine », a déclaré Pauline Marois, en soulignant que le Parti Québécois est la seule formation politique qui a des solutions concrètes pour protéger notre identité.

Campagne de protestation contre l’anglicisation de la Banque National

Le Mouvement Québec français lance une campagne de protestation pour exiger que la Banque Nationale (BN) fasse dès maintenant du français sa véritable langue de travail au Québec. C’est avec arrogance que son président, Louis Vachon, a répondu qu’il ne ferait pas « de chasse à l’anglais » après avoir embauché des cadres unilingues anglais, anglicisant ainsi des services entiers et incitant des employés francophones à quitter leur emploi.

Les mesures mollassonnes annoncées par la direction sont carrément insultantes. La BNC offrira des cours de français sans exiger que quiconque en suive. La Banque prévoit de changer ses «façons de faire assurant le renforcement du déroulement des réunions et des échanges en français au Québec, sauf dans certains cas particuliers » alors qu’elle devrait exiger énergiquement que toutes les réunions se déroulent en français dès maintenant et ne pas déjà prévoir d’exceptions. Il apparaît que la Banque espère davantage calmer la crise médiatique que d’instaurer véritablement le français comme langue de travail.

La campagne a été lancée par Jean-François Vallée, le président du MQF du Bas-Saint-Laurent, qui a retiré une hypothèque de 175 000 $, fermé un compte et annulé une carte de crédit de cette institution à qui il était pourtant fidèle depuis 25 ans. Monsieur Vallée suggère aux Québécois : « de retirer le plus tôt possible tout avoir qu’ils y possèdent. Dans les prochains mois, si leur hypothèque ou un de leurs prêts à la BNC arrive à échéance, nous les invitons à expliquer le plus gentiment du monde à leur courtier que, cette fois, ils iront voir du côté d’une autre institution québécoise, plus respectueuse de la langue commune de l’immense majorité de leurs clients. Nous leur demanderons aussi de cesser immédiatement d’utiliser leur carte de crédit de la Banque Nationale, et de contacter le président de la Banque Nationale, Louis Vachon, pour lui témoigner leur indignation. Nous les invitons ensuite à faire connaître leurs actions et leurs protestations auprès du MQF, sur le site www.quebecfrancais.org. « Le temps est venu, renchérit Jean-François Vallée, de passer des beaux discours aux gestes concrets. On ne peut pas toujours jouer aux moutons et se contenter de faire de l’esbroufe. »

Le président du MQF, Mario Beaulieu, a annoncé que les membres et sympathisants de cet organisme étaient invités à suivre l’exemple de M. Vallée. Rappelons que, contrairement à ce qu’a fait la direction de la Caisse de dépôt et placement, celle de la Banque Nationale campe toujours sur sa position en se bornant à « encourager » mollement son premier vice-président aux technologies de l’information, John B. Cieslak, à apprendre le français. Depuis 2007, ce haut dirigeant contribuerait à angliciser le haut fonctionnement de la banque en imposant à ses subalternes l’usage exclusif de l’anglais, en même temps qu’il s’entoure de subalternes unilingues comme lui.

«Une telle campagne, fait valoir Mario Beaulieu, vise aussi à poser un geste de solidarité envers les employés du service de M. Cieslak, qui n’ont même pas la possibilité de déposer une plainte à l’OQLF, puisque la loi 101 ne s’applique pas aux banques à charte, qui sont de juridiction strictement fédérale. En cautionnant l’unilinguisme anglais de son vice-président, Louis Vachon, a créé une véritable rupture par rapport à ce qu’a toujours été la Banque Nationale. Ce qu’il fait est légal, mais complètement immoral. »

Il convient de rappeler que, fondée en 1859, la Banque Nationale représente un véritable symbole pour les Québécois. Elle doit son ascension au mouvement de solidarité de la population désireuse d’encourager le monde financier québécois.
« Nous n’aurons de cesse de protester, concluent Jean-François Vallée et Mario Beaulieu, que lorsque la Banque Nationale annoncera des mesures volontaires, rigoureuses et efficaces pour refranciser les relations de travail à la Banque Nationale, comme d’envoyer tous ses cadres unilingues en session d’immersion de français jusqu’à ce qu’ils soient capables de tenir des conversations de travail fonctionnelles et que tous les rapports, tous les programmes, tous les logiciels, toutes les rencontres se fassent en français à l’interne et à l’externe. »

CAMPAGNE DE PROTESTATION CONTRE L’ANGLICISATION DE LA BANQUE NATIONALE

Le 15 décembre 2011 — Le Mouvement Québec français lance une campagne de protestation pour exiger que la Banque Nationale (BN) fasse dès maintenant du français sa véritable langue de travail au Québec. C’est avec arrogance que son président, Louis Vachon, a répondu qu’il ne ferait pas « de chasse à l’anglais » après avoir embauché des cadres unilingues anglais, anglicisant ainsi des services entiers et incitant des employés francophones à quitter leur emploi.

Les mesures mollassonnes annoncées par la direction sont carrément insultantes. La BNC offrira des cours de français sans exiger que quiconque en suive. La Banque prévoit de changer ses «façons de faire assurant le renforcement du déroulement des réunions et des échanges en français au Québec, sauf dans certains cas particuliers » alors qu’elle devrait exiger énergiquement que toutes les réunions se déroulent en français dès maintenant et ne pas déjà prévoir d’exceptions. Il apparaît que la Banque espère davantage calmer la crise médiatique que d’instaurer véritablement le français comme langue de travail.

La campagne a été lancée par Jean-François Vallée, le président du MQF du Bas-Saint-Laurent, qui a retiré une hypothèque de 175 000 $, fermé un compte et annulé une carte de crédit de cette institution à qui il était pourtant fidèle depuis 25 ans. Monsieur Vallée suggère aux Québécois : « de retirer le plus tôt possible tout avoir qu’ils y possèdent. Dans les prochains mois, si leur hypothèque ou un de leurs prêts à la BNC arrive à échéance, nous les invitons à expliquer le plus gentiment du monde à leur courtier que, cette fois, ils iront voir du côté d’une autre institution québécoise, plus respectueuse de la langue commune de l’immense majorité de leurs clients. Nous leur demanderons aussi de cesser immédiatement d’utiliser leur carte de crédit de la Banque Nationale, et de contacter le président de la Banque Nationale, Louis Vachon, pour lui témoigner leur indignation. Nous les invitons ensuite à faire connaître leurs actions et leurs protestations auprès du MQF, sur le site www.quebecfrancais.org. « Le temps est venu, renchérit Jean-François Vallée, de passer des beaux discours aux gestes concrets. On ne peut pas toujours jouer aux moutons et se contenter de faire de l’esbroufe. »

Le président du MQF, Mario Beaulieu, a annoncé que les membres et sympathisants de cet organisme étaient invités à suivre l’exemple de M. Vallée. Rappelons que, contrairement à ce qu’a fait la direction de la Caisse de dépôt et placement, celle de la Banque Nationale campe toujours sur sa position en se bornant à « encourager » mollement son premier vice-président aux technologies de l’information, John B. Cieslak, à apprendre le français. Depuis 2007, ce haut dirigeant contribuerait à angliciser le haut fonctionnement de la banque en imposant à ses subalternes l’usage exclusif de l’anglais, en même temps qu’il s’entoure de subalternes unilingues comme lui.

«Une telle campagne, fait valoir Mario Beaulieu, vise aussi à poser un geste de solidarité envers les employés du service de M. Cieslak, qui n’ont même pas la possibilité de déposer une plainte à l’OQLF, puisque la loi 101 ne s’applique pas aux banques à charte, qui sont de juridiction strictement fédérale. En cautionnant l’unilinguisme anglais de son vice-président, Louis Vachon, a créé une véritable rupture par rapport à ce qu’a toujours été la Banque Nationale. Ce qu’il fait est légal, mais complètement immoral. »

Il convient de rappeler que, fondée en 1859, la Banque Nationale représente un véritable symbole pour les Québécois. Elle doit son ascension au mouvement de solidarité de la population désireuse d’encourager le monde financier québécois.
« Nous n’aurons de cesse de protester, concluent Jean-François Vallée et Mario Beaulieu, que lorsque la Banque Nationale annoncera des mesures volontaires, rigoureuses et efficaces pour refranciser les relations de travail à la Banque Nationale, comme d’envoyer tous ses cadres unilingues en session d’immersion de français jusqu’à ce qu’ils soient capables de tenir des conversations de travail fonctionnelles et que tous les rapports, tous les programmes, tous les logiciels, toutes les rencontres se fassent en français à l’interne et à l’externe. »

Une nouvelle loi sur les langues officielles proposée

Voir sur le site La voix des francophones du NB – l’Étoile publié le 15 décembre 2011

La communauté acadienne, avec la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick à sa tête, propose une nouvelle Loi sur les langues officielles au gouvernement provincial. Cette loi s’appliquerait à un nombre accru de secteurs dont l’affichage, la langue de travail dans la fonction publique néo-brunswickoise, les foyers de soins et les associations professionnelles.

C’est lors d’une conférence de presse, mardi dernier à Moncton, que la SANB a dévoilé le projet de loi qu’elle compte envoyer au gouvernement provincial. Elle espère ainsi influencer la révision de la Loi sur les langues officielles, un processus qui doit être entamé avant la fin 2012.

Kyoto et le Canada – Une position qui nous coûte cher

Article d’Hugo Séguin – Conseiller principal pour Équiterre publié dans Le Devoir le 15 décembre 2011

Position québécoise

Le Québec s’est distancé depuis plusieurs années de la position climatique du gouvernement fédéral. Il a développé ses propres positions, très différentes, beaucoup plus en phase avec celles de l’Europe. Et il n’a jamais craint de les faire connaître, quitte à en faire rager plus d’un à Ottawa.

Le Québec peut aussi adopter une vision d’avenir, fondée sur l’énergie renouvelable, l’électrification des transports, l’économie verte et la réduction de la consommation de carburants fossiles. Une vision d’avenir pour les Québécois, qui réconcilie l’économie et la nécessaire lutte contre les changements climatiques.

C’est une question de choix politique et de vision. On verra bientôt si on voudra se remettre à coudre des fleurdelisés sur nos propres pack-sacks.