décembre 2011

Français en milieu de travail : une situation à redresser rapidement selon Québec solidaire

Communiqué de presse de Québec Solidaire publié sur CNW Telbec le 8 décembre 2011

Encore une fois, des exemples troublants de laxisme linguistique ont été révélés à la population. Par exemple, chez Bombardier, une entreprise authentiquement québécoise et fondée par un francophone, on est passé à l’anglais sous prétexte de commerce international.

« J’ai l’impression de revivre ce qui était la réalité quotidienne de nombreux travailleurs-ses québécois avant l’adoption de la loi 101. Il est plus que temps de réagir! Reprenons le flambeau de la fierté de travailler, de commercer et de vivre ensemble en français au Québec », ajoute madame David.

Québec solidaire est en campagne depuis plusieurs mois pour faire connaître ses propositions sur la souveraineté et la protection de la langue française.

Langue de travail: «pas de français, pas de contrat», propose le PQ

Article de Paul Journet publié dans La Presse le 8 décembre 2011

Le gouvernement du Québec doit cesser de transiger avec les entreprises qui ne respectent pas la loi et l’esprit de la loi 101, propose le PQ. «Il y a 12 ministres qui donnent pour plus de 5 millions de contrats à la Banque Nationale sans dire un mot, 12 ministres qui manquent à leur devoir. (…) Est-ce que le premier ministre va exiger de ses ministres et de lui-même (ce) que nous tous devons faire? Dire à la Banque Nationale: pas de français, pas de contrat?», a lancé son critique en matière d’institutions financières, François Rebello.

phot La Presse

L’anglais est la principale langue de travail de plusieurs employés de la Banque Nationale, révélait récemment La Presse. Les banques relèvent du fédéral, mais la Banque Nationale a choisi de se conformer au certificat de francisation de l’Office québécois de la langue française (OQLF).

Félicitations pour un Québec décomplexé

Le blogue de Jean-François Lisée publié dans l’Actualité.com le 7 décembre 2011

J’aime beaucoup Jérôme Lussier. Le chroniqueur de l’hebdo Voir est un iconoclaste auto-déclaré, un bousculeur de bébéboumeurs, un partisan de la post-modernité québécoise, un curieux à temps plein. Je l’ai connu et apprécié comme recherchiste chez Christiane Charette.

Son plus récent billet, “Doléances pour un Québec dépassé“, a causé un certain émoi sur les réseaux sociaux.

Certains l’ont applaudi, criant “enfin!”. D”autres l’ont accusé d’être un agent de la GRC!

photo Actualité

Réponses À « Doléances Pour Un Québec Dépassé »

Article de Renart Léveillé publié dans Le Globe.ca le 7 décembre 2011

Le Québec ne participe pas déjà « à la mouvance contemporaine »? Force est de constater que la vision de l’auteur par rapport au Québec est sombre et aveuglée par on ne sait trop quoi. Une minorité d’anglophobes primaires qui l’ont trop impressionné? Quelques nationalistes ultraconservateurs qui ne jurent que par leur petit bout de campagne québécoise et qui seraient pour lui extrêmement représentatifs du portrait collectif québécois?

Et puis, pour revenir à la langue, n’est-ce pas un discours qui occulte le fait que, dans le « reste du monde », il y a des pays pour donner du chien à leurs politiques linguistiques, et même des pays anglophones?
photo globe

Sortez-nous de nous!

Extraits de l’excellente réplique de Richard Martineau à Jerôme Lussier, Journal de Montréal, le 7 décembre 2011

Jérôme Lussier, recherchiste à Radio-Canada, est devenu la coqueluche de la blogosphère en signant un texte qui va dans ce sens. Intitulé Doléances pour un Québec dépassé. Son pamphlet (qui fait un tabac auprès d’une certaine droite anti-nationale) brosse un tableau de ce qui ne va pas au Québec. À croire Lussier, l’ouverture est une voie à sens unique. Nous devons nous ouvrir aux autres, mais de grâce, nous ne devons jamais nous offusquer que « les autres » ne s’ouvrent pas à « nous ». Ce qu’il faut, c’est nous ouvrir au monde, oublier qui nous sommes et d’où nous venons, accepter que des gens défendent des valeurs contraire aux nôtres et embrasser toutes les cultures qui ELLES n’éprouvent aucune honte ni aucune gène à brandir haut et fort leur différence et leur unicité. Bref, avoir une culture, une langue et des valeurs distinctes, c’est bon pour les autres mais pas pour nous.

Doléances pour un Québec dépassé

Texte de Jérôme Lussier publié dans La Voir le 4 décembre 2011

Ce n’est pas de l’idéologie de croire que le bilinguisme constitue un avantage et de vouloir en faire bénéficier ses enfants et ses concitoyens. Ce n’est pas naître pour un petit pain de rêver que sa fille étudie à Stanford, que son fils travaille à Shanghaï, que son neveu boxe à Las Vegas ou que sa nièce défile à Milan. Ce n’est pas une perversion de préférer Bon Iver à Paul Piché, Adele à Céline, les Beastie Boys à Loco Locass, mais d’aimer aussi Jean Leloup, Arcade Fire, Malajube et Beau Dommage.

La démographie et la souveraineté

Lettre de Louis Duclos, ex-député fédéral de Montmorency-Orléans – Sainte-Pétronille, publié dans Le Devoir le 7 décembre 2011

À entendre François Legault s’en remettre aux générations futures pour réaliser l’indépendance politique du Québec, il y a lieu de se demander si ce personnage énigmatique comprend bien ce que l’avenir réserve au Québec sur le plan démographique. En effet, plusieurs études effectuées par des experts en la matière démontrent clairement que le poids démographique des francophones est appelé à poursuivre son déclin au Québec dans un avenir prévisible.

Le germe de la peur

Lettre de Daniel Naud publié dans Le Devoir le 7 décembre 2011

Ben que je sois souverainiste, il n’est pas faux d’avancer que le Canada est une nation où règnent la tranquillité, la sécurité et la liberté. Je peux toutefois affirmer avec la plus vive sincérité que dernièrement, j’ai éprouvé une émotion jamais ressentie en 40 ans d’existence: la peur de perdre ma liberté d’expression. Cette expérience, pour le moins préoccupante, s’est produite lorsque, en regardant le journal télévisé, ont m’a présenté le minidéfilé militaire du premier ministre Harper, soulignant le retour de Libye de la «Canadian Royal Navy». Précisons que je n’ai rien contre le fait de souligner le périlleux travail de ces hommes et femmes risquant leur vie au service d’une nation, ni contre la commémoration des morts et blessés tombés au combat. Ce qui a fait naître une pensée noire en moi, se métamorphosant en peur, est le concept de «défilé». Les images se sont succédé à grande vitesse dans mon esprit en observant le sourire radieux et satisfait de notre «Prime Minister» devant ce déploiement de force. J’y ai vu l’embryon d’une nouvelle culture militaire, comme il s’en trouvait en Europe, il y a quelques décennies.

Regarder loin, viser haut, trimer dur

Éditorial de Robert LAPLANTE publié dans L’Action nationale et paru dans Vigile le 5 décembre 2011

Tant que les Québécois ne saisiront pas les termes de la logique de prédation qui façonne les discours de renoncement au combat national, ils seront à la merci des pseudopragmatiques qui servent d’ores et déjà d’agent de minorisation. Ils sont déjà fort actifs sur la scène politique provinciale et tout le complexe médiatique les soutiendra pour donner à la bourgade le pathétique spectacle d’elle-même. Nous, les indépendantistes, nous savons que cette logique produit de la pensée molle, de la restriction mentale coupable et des élites velléitaires disposées à tous les compromis, voire les compromissions. C’est une donnée fondamentale de notre combat. Nous savons que c’est cela qu’il faut vaincre et que c’est là la composante la plus sournoise du rapport d’adversité dans lequel nous avons à penser notre émancipation.

Sortir, parler, convaincre

Lettre ouverte de Bernard Landry publié dans Canoe.ca le 5 décembre 2011

Paul Piché a écrit récemment dans ces pages un texte magnifique qui fut présenté comme il méritait de l’être. Dès ma lecture terminée, l’idée m’est venue de lui écrire pour le féliciter de sa lucidité et de son courage. Avant que je ne retrouve ses coordonnées, un invraisemblable hasard fit que je le croisai rue Bernard à Outremont. J’ai donc pu lui dire avec ferveur et en direct ce que je pensais de son texte et en même temps de lui dire personnellement.

D’abord, je lui ai dit que même si la politique n’était pas sa vocation première, mière, il n’y a pas beaucoup de gens de politique qui auraient pu mieux écrire sur le sujet dont il a traité. Je lui ai dit que j’aurais été fier de l’avoir écrit moimême et que je l’aurais aussi cosigné avec lui sans changer une virgule.