janvier 2012

La fierté contre la pitié

Article De Andrée Ferretti publié dans L’Action nationale le 23 janvier 2012

En 1810, pendant la campagne électorale déclenchée par le gouverneur Sir James William Craig, dans le but d’écraser le Parti canadien, The Quebec Daily Mercury rapportait ainsi les propos tenus par les partisans du Parti anglais : « De la part d’un peuple conquis et élevé de la misère à toutes les indulgences et au sommet de la prospérité, un traitement comme celui que le gouvernement essuie continuellement est de l’ingratitude la plus incorrigible ».

Déjà était avancée par le juge en chef Jonathan Sewell l’idée de l’Union des Haut et Bas-Canada. « Ce serait, soutenait-il, la manière la plus efficace de faire de cette province une véritable colonie britannique où seule la langue anglaise prévaudrait universellement. Noyés parmi les colons anglais, les Canadiens s’édifieraient de leur caractère industrieux et persévérant et, en essayant de leur ressembler, s’élèveraient dans la dignité humaine ».

Pierre Curzi : l’orateur prend le pas sur le rebelle

Article de Bernard Bolduc publié sur Radio-Canada le 25 janvier 2012

Pierre Curzi demeure l’orateur populaire qu’il était lorsqu’il défendait les couleurs du Parti québécois. Le député indépendant s’adressait mercredi matin à une assemblée d’étudiants dans le cadre de la Semaine de la souveraineté à l’Université de Montréal.

photo radiocan

Mais celui qui avait asséné un véritable électrochoc au parti en quittant le caucus péquiste, le 6 juin dernier, se montre cette fois réservé et pèse particulièrement ses mots, dans une entrevue accordée peu avant son discours.

Le député indépendantiste salue le certain retour au calme au PQ avec la fin de la contestation du leadership de sa chef Pauline Marois.

Lorsque l’indépendance éclipse le Parti Québécois

Article d’Oscar Fortin publié sur Vigile le 26 janvier 2012

La détermination d’une personne et le courage dont elle fait preuve ne peuvent se mesurer qu’à la profondeur des convictions et à la prédominance, sur les intérêts personnels et partisans, des objectifs poursuivis. Ceux et celles qui ont marqué l’histoire par leur vie et leurs engagements ont tous et toutes en commun cette conviction profonde de servir une cause essentielle au développement de leur peuple et une détermination sans faille à tout y sacrifier pour que cela devienne réalité. Rien à voir avec l’obstination, l’orgueil ou la recherche à tout prix d’une certaine reconnaissance personnelle. Cette remarque concerne tous les chefs de partis et ceux et celles qui exercent une influence déterminante dans le devenir de notre peuple.

À quoi ressemblerait l’Écosse indépendante? À une social-démocratie scandinave… la reine Elizabeth II en prime!

Article de Christian Rioux publié dans Le Devoir le 28 janvier 2012

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«Contrairement au Québec, l’Écosse n’a jamais été conquise, dit Kenneth Gibson. Elle est entrée dans l’Union volontairement. Elle peut donc en sortir de la même façon.» Pour ce député, dont l’arrière-grand-père était un Lafayette de Rouen, le déclin de la population écossaise au sein du Royaume-Uni est une illustration du sort que celui-ci réserve à l’Écosse. «Lorsque nous sommes entrés dans l’Union, nous représentions un Britannique sur cinq. Nous ne sommes plus qu’un sur dix! La population de l’Écosse n’a pas bougé depuis la guerre à cause de l’émigration.»

L’Écosse en plein débat préréférendaire – Les Écossais seront-ils indépendants avant les Québécois?

Article de Christian Rioux publié dans Le Devoir le 28 janvier 2012

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Comme les Québécois l’ont fait en 1980 et en 1995, les Écossais seront invités à l’automne 2014 à se prononcer sur l’indépendance de leur pays et à mettre fin au traité d’Union qui les unit à l’Angleterre depuis 1707. La question sera claire, a dit le premier ministre, et on ne peut plus simple: «Acceptez-vous que l’Écosse devienne un pays indépendant?» Certes, les plus radicaux parmi ceux que l’on appelle ici les unionistes souhaiteraient une question du genre «Voulez-vous que l’Écosse se sépare totalement et définitivement de la mère patrie britannique adorée?», ironise le politologue Michael Keating de l’Université d’Édimbourg. Il y aura évidemment un débat sur la question qui sera soumise à la Commission électorale britannique et sur la légalité d’un référendum qui ne serait pas approuvé par une loi de Westminster. Mais, sauf pour les unionistes les plus extrémistes, la formulation de la question révélée cette semaine ne devrait guère poser problème. À Édimbourg, on voit mal comment, avec seulement 12 députés écossais, la coalition libérale-conservatrice au pouvoir à Westminster pourrait avoir la légitimité de contester la légalité de la démarche du Parlement écossais.

Yves Michaud craint pour la survie du MEDAC

L’organisme de défense des droits des actionnaires qu’a fait connaître le Robin des banques, Yves Michaud, a essuyé un second refus de la part de l’Autorité des marchés financiers quant à son financement. Son fondateur craint maintenant pour la survie du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC).

«Le MEDAC risque de fermer, avertit Yves Michaud. On est financièrement sur la respiration artificielle depuis qu’on est né», dit celui qui qualifie son organisme de joyau de la démocratie actionnariale. «J’ai été le premier à faire reconnaître par une cour de justice le droit de faire des propositions d’actionnaire», rappelle-t-il.

Auparavant, l’Autorité des marchés financiers (AMF) versait chaque année 100 000$ pour le Passeport MEDAC, une activité de formation, et une autre somme de 25 000$ destinée au fonctionnement de l’organisme. En mai 2011, elle a cessé de verser les 100 000$, elle continue toutefois de payer les 25 000$.

Et si Mulroney n’avait pas dit son dernier mot?

Chroniques de Gilles Proulx publié dans le Journal de Montréal le 27 janvier 2012

Les «sages» sont à la mode au Québec, ces temps-ci, vous ne trouvez pas? Avez-vous lu la lettre que Bernard Landry, fort de son statut d’ancien premier ministre, a adressée à l’actuelle chef du Parti québécois? Pourtant, il me semble que c’est sur l’autre Parlement, celui d’Ottawa, qu’il faudrait se concentrer. Notre destin national se joue aussi là-bas. Puisque nous avons eu l’étourderie de voter en masse pour des «poteaux», le sage que j’aimerais entendre, moi, c’est Brian Mulroney.

Au-delà du triste cirque médiatique auquel nous ne finissons plus d’assister, je me permets une réflexion au sujet de la reconnaissance de la «nation québécoise» que nous a concédée Stephen Harper.

Certes, le but de M. Harper était alors de neutraliser le Gilles Duceppe du temps de la vraie représentativité québécoise à Ottawa…

Rien n’est ensuite venu étoffer cette reconnaissance (sauf la débilitante suggestion de l’ineffable conservateur Maxime Bernier, qui souhaiterait voir disparaître la loi 101).

En lisant Bernard Landry, je me suis dit que sa lettre à la patrie arrive trop tard puisque les gens, en majorité, ne savent même plus ce que signifie le mot «patrie»…

Quand Bernard dit à Pauline qu’en 2005 il était plus populaire qu’elle aujourd’hui, j’ai envie de lui répondre qu’au cours des sept dernières années, justement, l’américanisation à outrance a gagné du terrain et qu’environ un tiers de million d’immigrants sont rentrés au Québec pour se ranger dans une écrasante majorité contre le PQ…

M. Landry n’aime pas l’«étapisme» de Pauline Marois, mais… à quoi bon perdre un troisième référendum? À quoi bon perdre une élection parce qu’on promet un référendum même en cas de certitude de défaite?

Le nationalisme mou de la CAQ

Texte de Pierre Curzi, La Presse, 26 janvier 2012

Voilà maintenant 16 ans que la question constitutionnelle est mise de côté. Pire, le Québec fait partie du Canada depuis 30 ans sans avoir signé la constitution qui lui a été imposée. Le Québec est-il trop indépendantiste pour accepter de vivre dans le Canada multiculturel et unilingue de la Constitution de 1982 tout en étant trop fédéraliste pour devenir un pays indépendant? Ce n’est pas tant que la question constitutionnelle soit désuète, c’est l’absence d’une solution satisfaisante qui rend la question inintéressante. Actuellement, l’offre politique constitutionnelle est prisonnière du peu d’intérêt du Canada à faire une place aux Québécois et de la peur des indépendantistes de perdre un troisième référendum.

La performance lamentable de Québec Inc.

Article de Léo-Paul Lauzon publié dans le journal Métro le 26 janvier 2012

Québec Inc. coûte très et beaucoup trop cher en fonds publics pour des absolument résultats absolument désastreux. Va falloir arrêter de se péter les bretelles et clancher. Pour stimuler supposément l’économie et aider nos entreprises, le gouvernement du Québec y met le gros paquet depuis plusieurs années. Eh oui, c’est le Québec qui subventionne le plus les entreprises au pays, soit 9 milliards$ l’an en incluant les alumineries, contre 3 G$ pour l’Ontario, et c’est la province qui a les impôts corporatifs les plus bas en Amérique du Nord et pour les minières, c’est au monde. La moitié des 300 000 compagnies au Québec ne paie aucun impôt sur des profits milliardaires….

Faut arrêter drette-là l’hémorragie en fonds publics versés à chaque année à nos B.S. corporatifs de luxe. Le fameux modèle québécois avec ses monumentales vaches sacrées consenties aux affairistes, loin de créer de la richesse collective, est en train d’emporter nos services sociaux dans un état encore plus pitoyable. Faut que nos élus mettent fin à cet immobilisme pernicieux qui favorise Québec Inc. Ça va prendre beaucoup d’audace, de courage et d’indépendance pour tenir tête aux puissants lobbies patronaux, mais les intérêts supérieurs de la collectivité doivent primer. Trop longtemps les compagnies québécoises ont été branchées aux mamelles de l’État qui s’est transformé pour elles en guichet automatique. Faut les responsabiliser en mettant fin au bar ouvert des subventions et des cadeaux fiscaux, comme le font avec succès d’autres pays. Même les États-Unis. Eh oui, les States

Une subvention en priorité à ceux qui célèbrent la guerre de 1812 ou le jubilé de la reine

Article publié sur Radio-Canada le 23 janvier 2012

Les associations qui souhaitent obtenir des subventions fédérales pour la tenue d’activités entourant la fête du Canada seront traitées en priorité cette année si elles intègrent dans leurs programmes le bicentenaire de la guerre de 1812 ou le jubilé de diamant de la reine Élisabeth II.

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Dans sa décision, Patrimoine canadien conseille aux associations d’acheminer leur demande rapidement afin qu’elle soit traitée dans les meilleurs délais.

Certaines associations francophones qui avaient l’habitude de célébrer la Saint-Jean-Baptiste n’avaient pas prévu célébrer la monarchie ou une guerre qui a opposé les États-Unis à l’Empire britannique.

« Les gens se sont dit qu’ils ne voulaient pas fêter la reine. Mais comment se fête la guerre de 1812? J’ai vraiment l’impression que la plupart des gens ne savent pas ce qu’est cette guerre », explique Robert Malenfant, président de l’Association des francophones des Kootenays Ouest, en Colombie-Britannique.

L’organisme perçoit dans cette obligation du ministère une dérive idéologique, mais l’Association affirme qu’elle va se plier aux règles pour ne pas perdre son financement.

Comment mettre la droite K.-O. !

Blogue de Jean-François Lisée publié dans l’Actualité le 23 janvier 2012

Bref, comment notre « tolérance pour la médiocrité » explique-t-elle que nos créateurs soient constamment appelés à la rescousse pour mettre en scène des hommages aux Beatles, à Michael Jackson, ou au centenaire du cinéma, que nous avons plus que notre part d’astronautes ou de sièges d’organisations internationales ?

On sent bien qu’une droite québécoise carbure à la détestation du Québec, à la détestation de soi. Il y a une joie non feinte à présenter le Québec comme retardataire, tribal, paresseux. Son organisation politique, son système social, ses organisations, sa fiscalité, ses services publics serait donc tous contaminés par cette médiocrité présumée et devraient en être purgés.

Cela signifie-t-il que chaque argument de droite est nul et non avenu ? Non, évidemment. Le Québec, comme toutes les sociétés, a ses faiblesses, dysfonctions, grippages. Et vit aujourd’hui avec le cancer de la corruption.

Dans un environnement qui vire nettement à droite le Québec a pour défi de trouver un point de passage entre la régression sociale incarnée par les néolibéraux et un refus du changement qui nous condamnerait au sur-place. J’estime que les Québécois sont preneurs de réformes importantes, pour peu qu’elles respectent leurs valeurs.

Mais il ne faut pas se penser faible là où on est fort. Il ne faut pas se laisser assommer par les sophismes de droite. Il faut les mettre K.O.

La guerre de Sept ans et ses conséquences sur la Nouvelle-France

Article de Mikaël St-Louis publié sur Vigile le 24 janvier 2012

La guerre de Sept ans, premier véritable conflit mondial, a énormément influencé les divers peuples qui y étaient impliqués, et ce de façon directe ou indirecte.

En Amérique, la guerre de la Conquête qui s`est déroulée de 1754 à 1760 est l`extension de la guerre qui se déroulait en Europe et qui opposait la France à l`Angleterre. Les peuples américains étaient donc exposés directement à cette guerre car cela se passait sur leur territoire et ils devaient en subir les conséquences. Il est intéressant de se questionner à savoir comment une guerre européenne a pu influencer le mode de vie et les relations des colonies françaises en Amérique et comment les individus touchés ont réagi à cet évènement des guerres de la Conquête et de Sept ans. Mon hypothèse à cette problématique serait que les habitants de la Nouvelle-France ont accepté et se sont adaptés rapidement aux changements imposés pour continuer à simplement vivre leur vie de subsistance.