La fierté contre la pitié
Article De Andrée Ferretti publié dans L’Action nationale le 23 janvier 2012
En 1810, pendant la campagne électorale déclenchée par le gouverneur Sir James William Craig, dans le but d’écraser le Parti canadien, The Quebec Daily Mercury rapportait ainsi les propos tenus par les partisans du Parti anglais : « De la part d’un peuple conquis et élevé de la misère à toutes les indulgences et au sommet de la prospérité, un traitement comme celui que le gouvernement essuie continuellement est de l’ingratitude la plus incorrigible ».
Déjà était avancée par le juge en chef Jonathan Sewell l’idée de l’Union des Haut et Bas-Canada. « Ce serait, soutenait-il, la manière la plus efficace de faire de cette province une véritable colonie britannique où seule la langue anglaise prévaudrait universellement. Noyés parmi les colons anglais, les Canadiens s’édifieraient de leur caractère industrieux et persévérant et, en essayant de leur ressembler, s’élèveraient dans la dignité humaine ».